Combiers prieuré de Rauzet ou Rozet

    La Règle de Grandmont spécifie que le porticum est l’endroit où les frères reçoivent leurs visiteurs. Il s’agit d’une structure simple avec un toit en pente accolé au mur de l’église et reposant sur des colonnes. Deux autres églises grandmontaines, chacune avec un porticum, ont été restaurées récemment. L’un d’eux de forme rectangulaire est constitué d’une voute en pierre reposant sur une suite d’arcades. Les seules traces d'existance du porticum de Rauzet sont une rangée de corbeaux qui supportaient la principale poutre du toit.

     Cependant, les fouilles effectuées en 2002 ont mis à jour la base et le fut monolithique d’une grande colonne. Les fondations d’une double entrée située juste en face de la porte de l’église ont également été découvertes. Il s’agit de trois gros blocs de pierre. Celui du centre se compose d'un socle carré avec des cotés chanfreinés. Seulement deux des colonnes dressées sur ces socles ont été retrouvées. Les fouilles archéologiques ont aussi révélé la présence d’une salle à l’est du porticum. L’existence de cette salle (parloir) est attestée par le chapitre 51 de la Règle de Grandmont qui indique que les frères quittaient le monastère pour accueillir leurs visiteurs dans le porticum. Ils pouvaient ensuite gagner avec eux le parloir par une porte dans le mur commun ou éventuellement le cimetière par une autre porte située en face. Plus tard, dans l’histoire de l’Ordre, des chapelles ont remplacé plusieurs parloirs grandmontains. Les chapelles à Saint-Michel-de-Lodève et à La Haye d’Angers datent du 14^e siècle.

     Les femmes ne furent jamais autorisées à pénétrer dans le monastère ni même dans l’église, mais le parloir et les murs de la chapelle étaient considérés comme extérieurs au monastère et les membres féminins de la famille des freres   pouvaient leur rendre visite, si elles étaient accompagnées par un membre masculin de la famille